Origine du projet
Dans cet espace, vous trouverez un ensemble d’activités visant l’acquisition du français professionnel pour les métiers de la restauration suivants : commis de cuisine – plongeur – officier de cuisine.
Cet outil a été conçu dans le cadre d’une réponse à l’appel à projet DRDJSCS/DDCSPP Grand Est (Actions d’accompagnement des étrangers en situation régulière – thématique « accès à l’emploi »). L’organisme de formation Hésio Conseil, en partenariat avec le groupe de recherche Langage, Travail et Formation (LTF) de l’Université de Lorraine, a proposé la création d’outils numériques en accès libre pour apprentissage du français destinés à des salariés non francophones et primo-arrivants rencontrant des difficultés de communication sur leur lieu de travail dans les métiers en tension, dont la restauration.
Le projet a été mené avec l’association AMATRAMI, localisée en Meuse, qui avait repéré des besoins dans ce domaine concernant les migrants s’orientant vers les métiers de la restauration mais qui maitrisent insuffisamment le français pour s’adapter efficacement à leur poste de travail.
Nous remercions le CROUS de Lorraine pour nous avoir autoriser à recueillir des données de terrain et en particulier à M. Laurent Schwaller, directeur du restaurant universitaire de Monbois pour son accueil et sa disponibilité.
UITILISATION DE L’outil
… Une démarche centrée sur les situations de travail
Le principe essentiel de la démarche didactique à la base de la conception de l’outil est le suivant : tout part des situations de travail. La question centrale qui se pose est de savoir dans quelles situations de travail les apprenants sont impliqués pour déterminer les besoins en termes de maitrise de la langue que ces situations professionnelles nécessitent. Autrement dit, on se pose la question : « qu’est-ce l’apprenant doit savoir lire, écrire, comprendre et exprimer pour pouvoir faire son travail ».
Cette perspective a plusieurs conséquences qui sont à la base de la conception de l’outil :
- La langue (ses structures, ses règles, sa syntaxe, etc.) ne constitue pas une fin en soi de l’apprentissage. La démarche ne part pas de la connaissance de la langue qui serait appliquée aux situations mais part des situations de travail pour aller vers la langue.
. - La progression pédagogique n’est pas établie par niveaux (niveaux de langue ou niveaux de maitrise de la langue) mais selon les différentes situations de travail auxquelles est confronté l’apprenant. Ainsi par exemple, quel que soit son niveau de maitrise de la langue, un salarié doit comprendre les consignes ou les documents professionnels qui ne sont ni formulés ni écrits selon les niveaux des salariés. Pour des raisons pratiques et d’efficacité, l’apprentissage de la langue en milieu professionnel doit aborder directement la réalité de la langue utilisée et non des succédanés artificiels de langue construits pour les besoins de la formation.
. - Ce principe a lui-même une autre conséquence : les supports écrits et oraux utilisés en formation doivent être authentiques ou en tous cas s’approcher le plus près possible de la réalité. Ainsi, seront utilisés des écrits professionnels authentiques, des enregistrements de véritables interactions verbales de travail, des vidéos, etc. qui serviront de base aux activités et aux exercices.