Pour découvrir le code de l’écrit et ses règles de correspondance graphophonologique (encodage et décodage), notre démarche se construit autour de la syllabe. C’est en effet l’unité la plus pertinente et la plus accessible, notamment pour les adultes analphabètes qui débutent dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Des études de José Morais par exemple ont montré que les analphabètes éprouvent des difficultés à percevoir les phonèmes isolés alors qu’ils perçoivent beaucoup plus facilement les syllabes. De façon générale, la syllabe en lecture est bien une unité pertinente pour les apprentis lecteurs (à lire par exemple la synthèse de Fabienne Chetail sur le sujet, « La syllabe en lecture »). Notre démarche commence par la découverte des lettres pour passer progressivement aux syllabes.

Dans le souci de rester près des réalités quotidiennes des apprenants, nous avons choisi de construire la progression des activités à partir des mots les plus fréquents de la langue française dont nous avons trouvé la liste dans le référentiel du niveau A1.1 pour le français. Les mots que nous avons choisis l’ont été parce qu’ils sont le plus souvent utilisés et donc parce que les apprenants sont susceptibles de les rencontrer plus souvent.

Enfin, nous avons choisi de privilégier une progression du simple au complexe concernant la forme graphophonologique des mots en partant, pour commencer, par des formes régulières de ce point de vue, c’est-à-dire en partant de mots qui ne présentent pas de complexité orthographique.

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Les voyelles orales – Groupe 1 (A O U É I)

Les consonnes liquides et fricatives – Groupe 1 (F J R L)

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